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Epoqu'auto 2017 les motos sont également à l'honneur

  • pascal cabaret (hesto.fr)
  • 12 nov. 2017
  • 6 min de lecture

MONET GOYON, un témoin de l’âge d’or de la moto française Cette année, le plateau vedette de l’espace moto sera consacré à une marque qui, comme Ferrari, a brillé non seulement sur les circuits mais aussi sur la route : Monet Goyon. Pour présenter cet espace et le mettre en valeur, les organisateurs ont fait appel au Club Monet Goyon Koelher Escofir (MCMGKE). Créé en 2005, il fédère une centaine de passionnés dans toute la France. Des amoureux de la moto, firs d’appartenir à une petite famille qui a fêté cette année le centenaire de la marque derrière laquelle ils se sont regroupés.


UN DEMI-SIÈCLE DU SUCCÈS

Né à Mâcon en 1917, Monet Goyon a connu son heure de gloire du début des années 20 jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale et symbolise parfaitement l’âge d’or de la moto française. Une époque où l’Hexagone réunissait quelque 400 marques différentes, avant de les voir disparaître une à une, victimes notamment de la baisse du prix de l’automobile, de l’obligation de disposer d’un permis et d’une assurance pour rouler, mais aussi d’erreurs stratégiques irrémédiables.


Au moment où débute l’histoire de Monet Goyon, en 1917, ces trois problématiques ne se posent pas. Le sujet du moment est plutôt celui de la locomotion des « gueules cassées » de la première guerre mondiale. Pour répondre à leurs besoins, Monet Goyon développe le Vélocimane, inventé, dès 1913, par Joseph Monet et de son beau-frère Philippe Lagoutte. Ce dernier ayant été tué à Verdun Joseph Monet s’associe avec l’héritier d’une riche famille de Mâcon : Adrien Goyon. Ensemble, ils décident de fabriquer des engins sans moteur dans le but de rendre leur mobilité aux nombreux mutilés victimes du grand conflit. La société est officiellement créée le 2 avril 1917 et sa vocation est clairement affichée : produire des engins que personne d’autre n’osera concevoir. Adossé sur cette ambition de départ, Monet Goyon s’affime rapidement. L’entreprise choisit pourtant de se réorienter dès le début des années 20, car la guerre est fiie et la diversification pour attaquer d’autres marchés, en produisant des véhicules motorisés, est la seule solution qui s’offre aux dirigeants de l’entreprise. A partir de 1922, ils achètent des moteurs en Angleterre. En 1926, Monet Goyon obtient la licence pour la fabrication des moteurs deux temps Villiers, qui équiperont aussi bien la production existante (Vélauto, Automouche) que des motos plus traditionnelles.

MONET GOYON ENTRE DANS LA COURSE

De manière assez inattendue par rapport à la philosophie générale de la société, l’entreprise sort en 1924 un modèle sportif, baptisé « ZS » et équipé d’un moteur Villiers Sport double échappement. Un an plus tard, il reçoit un moteur facile à gonfler, le Villiers Brookland’s, équipé de pots de détente et s’impose rapidement dans la plupart des grandes compétitions organisées dans l’Hexagone. Cette moto va connaitre une carrière éblouissante, raflant quatre titres de Champion de France de vitesse (1924, 25, 26, 27), 3 Grand Prix de France (1927, 28, 29), 4 Grand Prix de l’U.M.F. (1924, 25, 27, 29), 4 victoires au Mont Ventoux (1924, 25, 28, 29) et 20 records du Monde entre 1924 et 1929. En dépit de ces succès, dès la fi des années 20, et surtout au début des années 30, Monet Goyon décide de produire ses propres moteurs. Une nouvelle étape qui se dessine notamment en 1929 après le rachat de la société lyonnaise KoehlerEscoffir, alors dirigée par Raymond Guiguet. « Cela n’empêche pas Monet Goyon d’acheter une grande partie de ses moteurs, à l’étranger. Le choix a toujours été de faire appel à des savoir-faire extérieurs et ce jusqu’à la fi en 1959 », souligne cependant Thierry Roussel, vice-président du club Monet Goyon pour la région Sud-Est.

Portée tout d’abord par ses résultats sportifs dans les petites cylindrés, la marque conforte ses positions et élargit son champ d’intervention avec le rachat de Koehler-Escoffir, qui s’est déjà taillé une belle réputation dans les grosses cylindrés. « Monet Goyon dispose à cette époque d’une gamme très complète, avec des motos de sport et des motos pour un usage plus urbain, voire pour un usage utilitaire », ajoute Thierry Roussel. Une gamme qui profie d’un très gros réseau de concessionnaires pour s’imposer largement dans toute la France. A tel point que Monet Goyon est le deuxième constructeur de motos en France après Terrot en 1926.

L’APRÈS-GUERRE, LA FIN DE MONET GOYON

Véritable maître des circuits dans l’Hexagone avant le début de la deuxième guerre mondiale et constructeur reconnu dans le grand public, le constructeur de Mâcon est l’un des mieux placés parmi les spécialistes français pour une renaissance rapide à la libération. Sa gamme 4 temps L (plusieurs cylindrées : 250cm3, 350cm3 et 500cm 3) est encore « moderne » (graissage à carter sec, boite 4 vitesses et suspension arrière) et ses petites cylindrées (100cm3, 125cm3 et 200cm3) restent des références sur le marché. Par ailleurs, comme l’usine de Mâcon n’a souffert d’aucun dommage pendant la guerre et que les machines n’ont pas été déménagées par l’occupant, tous les ingrédients sont réunis pour que la marque reprenne la route du succès. Malheureusement, ces atouts sont laminés par une situation désastreuse sur le plan humain. En 1946, Adrien Goyon (PDG à 88 ans) n’a plus de véritable «patron» à la technique à ses côtés depuis le décès de Raymond Guiguet en 1938. La production est donc réduite au 100cm3 2-temps, 250cm3 et 350cm3 4-temps sur lesquels ils ont rajouté une fourche télescopique. De ce fait, le catalogue de la marque est jugé dépassé.


Les efforts engagés pour renouveler la gamme, sous la houlette de l’ingénieur Marcel Morel, vont s’avérer infructueux. Surtout, alors que ce dernier propose un cyclomoteur de 49 cm3 de sa conception, la direction le refuse. Marcel Morel quitte alors l’entreprise, emmenant avec lui son 49 cm3, qui fera le bonheur de Motobécane. Pendant ce temps, Monet Goyon lance le Motorox 34 cm3, qui se révèle être un échec complet et qui va creuser un énorme trou dans les fiances de l’entreprise. En 1953, le décès d’Adrien Goyon, dernier fondateur de la marque encore en vie jusque-là, marque symboliquement la lente descente aux enfers de la marque. Le succès du moteur Villiers 98 cm3 S2G apporte certes un peu d’espoir, mais le répit est de courte durée. Et en 1959, l’usine Monet Goyon cesse de produire des motos mais se reconvertit dans la motoculture. La fi d’une belle aventure et de l’âge d’or de la moto française.

LE PLATEAU Le club Monet Goyon présentera une cinquantaine de motos sur Époqu’auto. Son stand, qui prendra la forme d’un « U », proposera un historique de Monet Goyon, un historique Koehler-Escoffier et enfi une présentation de la production sortie d’usine une fois les deux constructeurs réunis, à partir de 1929. Les vedettes de ce plateau seront sans conteste les 2 Koehler Escoffier 1000cc : une 4 tubes de type « Eddoura » de 28, et l’autre Bitubes ex « Monneret » de 35.

Mais il y aura également :

Koehler K50 usine, ex « Chateau » championne de France 1930 Koehler 350 ACT usine, ex« Monneret » des records 1936 Kehler K50 super sport KE- Mandoline- 1928 KE type KLS4C 1938 MG type NF 1930 MG ZS3 - 1925 KE - KPS47 - 1949 KE KS6V- 1953 MG- M2V- 1957 MG- Z - 1924 MG- MAki - 1957 MG - Vémars/s- 1953 MG- AT - 1929 MG- S3 course - 1948 MG- MG2- 1934 - Prototype 500 cc bicylindre Villiers (unique) MG- MVH2- 1934 – prototype (reconstitution) moteur d’époque MG- 250 cc ex «Gueurce» ex Bol d’or 1954 MG- GS- tricycle électrique, prototype années 40 MG- P510 - 1958- dernier prototype étudié chez Monet Goyon MG- MCS - 1926 MG - V2 - 1922 voiturette 750cc MAG sur roue avant MG - V2 - 1924 voiturette 250 cc Villiers 3 roues MG moto légère dame 1922 MG moto légère homme 1922 MG - R4 - 1950 MG Vélauto 1922 KE - Mandoline 1928 (cuivrée) KE - KPLS4 course 1936 MG - G - 1930 MG - LS5LSA - 1938 MG - MCS5 - 1927 MG - H - 1930 KE - KCSH - 1937 MG - K - 1928 side-car MG - RC4 - 1927 Trimotobert : moto avec side-car à l’avant MG - S3 - 1938 MG - Starlett - 1956 KE - KAL3 - 1937 MG - castor - 1957 MG - S3G - 1950 MG - GZA - 1929 Automouche

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