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La Jaguar Xjs 3,6L de Stéphan

  • Alexandre Le Maire, Hesto.fr
  • 9 oct. 2017
  • 5 min de lecture

Un peu d'histoire

La XJ-S a remplacé la Type E en septembre 1975 et a été basée sur la berline XJ. Bien qu'elle n'ait pas tout à fait la même image sportive, la XJ-S est une grand-tourisme issue de la plateforme XJ.

La XJ-S bénéficia d'une puissance digne de la marque : un moteur à essence V12, avec un choix d'une transmission manuelle (à 4 rapports) ou automatique (à 3 rapports), mais la boîte manuelle a vite été délaissée. À l'époque, à la fin des années 1970, c'était inhabituel de voir une grand-tourisme avec un moteur V12. Il n'y avait que les voitures de sport italiennes de luxe, comme Lamborghini, ou encore Ferrari qui avaient des prestations moteur aussi importantes. Le cahier des charges de la XJ-S était comparable avec celles-ci : elle était capable d'accélérer à 97 km/h en 7,8 secondes, et d'une vitesse de pointe de 229 km/h. Ces chiffres étant amenés à évoluer après 1981 et l'optimisation du moteur par un ancien ingénieur Porsche. La vitesse de pointe passant alors à 240 km/h.

Apparue en pleine crise pétrolière, et critiquée sur son design, la XJ-S a eu du mal à se faire une place sur le marché. D'autant plus, que celui-ci était très peu propice aux grand-tourisme sportives.

Les débuts en 1976

La première XJ-S apparut en 1975 (mais en tant que modèle 1976), équipé d’un moteur V121 en offrant le choix entre transmission manuelle et automatique. Les moteurs V12 étaient rares à l’époque, à la notable exception des constructeurs italiens de prestige tels que Lamborghini et Ferrari. La Jaguar offrait les performances suivantes : accélération de 0 à 60 mph (97 km/h) en 7.8 secondes et une vitesse de pointe de 229 km/h. Les premières XJS disposait d’une transmission Borg-Warner, remplacée en 1979 par une GM Turbo-Hydromatic 400 toujours à trois rapports. La période de lancement n’était pas favorable : la voiture apparaissait en pleine crise pétrolière et le marché était très réduit pour un coupé grand tourisme équipé d’un V12 de 5,3 L . Le style fut également l’objet de critiques. Néanmoins, Jaguar profita de la promotion offerte par des séries télévisées telles Chapeau melon et bottes de cuir (The New Avengers) et Le Retour du Saint (Return of the Saint). The New Avengers mettait en vedette Mike Gambit (Gareth Hunt) qui conduisait une XJ-S. Return of the Saint montrait Simon Templar (joué par Ian Ogilvy) conduisant une des premières XJ-S portant l’immatriculation "ST 1". Quinze ans auparavant, Jaguar avait décliné l’offre des producteurs de la série "le Saint", qui souhaitaient utiliser une type-E. Aussi, Roger Moore s’était vu confier une Volvo P1800.

Les années 80

Vers la fin de l'année 1980, quelques modèles ont été construits dans le style de la H.E. 1981 mais encore avec un extérieur des années 1975-80 avec pare-chocshydraulique, tableau de bord plastique, sellerie cuir, boîte automatique GM400 (non fiable), logo du Jaguar sur le capot moteur, jantes Starfish et une capacité de réservoir de 91 l. Il ne faut pas oublier que le moteur était encore celui de l'XKE (E-Type V12 de 1975) de 265 ch. Pour ces années-là c'était déjà beaucoup pour un modèle GT. À partir de juillet 1981, la XJ-S accueille sous son capot le nouveau V12 HE (High-Efficiency) qui permet une réduction de consommation de carburant, tout en voyant la puissance augmenter pour atteindre 295 ch (263 sur le marché américain). À la même période, la XJ-S bénéficie d’améliorations esthétiques intérieures et extérieures (nouvelles jantes en alliage, inserts de chrome sur les pare-chocs, décorations en bois sur le tableau de bord et les portières). En 1983 est présenté un cabriolet animé par un nouveau 6 cylindres en ligne de 3,6 litres, la XJ-SC. Ce modèle n’était pas une véritable décapotable, mais possédait une carrosserie du type Targa, ne comportant que deux places. Une boîte manuelle à cinq rapports signée Getrag est alors disponible. La XJ-SC sera proposée avec le V12 à partir de 1985. En même temps, la carrosserie Targa était remplacée par une vraie décapotable. En 1988 et 1989, une version spéciale XJR-S est produite pour célébrer la victoire de Jaguar aux 24 Heures du Mans, vendue uniquement sur le marché européen. Ces versions disposent de jantes et de réglages de suspension spécifiques. Au total, 350 véhicules seront vendus. À partir de septembre 1989 est proposé un V12 porté à 6 litres et doté d'une gestion électronique Zytec, développant 314, puis 329 ch. Ce moteur différait du 6 litres proposé sur les dernières XJ-S. 1 130 voitures équipées ainsi furent vendues. Jaguar envisagea de produire une version plus luxueuse badgée Daimler, mais seul un prototype fut réalisé en 1986. En marge de la série, la firme artisanale britannique Lynx proposera des conversions en cabriolet mais également en break de chasse (Shooting-brake) vendues sous le nom d’Eventer. Cette version fut construite à 67 exemplaires.

1991-1996

La voiture est profondément modifiée pour 1991 (facelift) par Ford et devient la XJS (sans trait d’union). La lunette arrière est agrandie. Le 6 cylindres passe à 4 litres de cylindrée (version la plus recherchée), et se décline en cabriolet à partir de 1992. Le V12 passe à 6 litres (304 ch) en mai 1993. Avec le gros V12, la transmission automatique est modernisée avec l’ajout d’un quatrième rapport surmultiplié, le 6 cylindres conservant la boite ZF4HP24E. Les pare-chocs se font plus aérodynamiques. En avril 1994, le 4 litres est amélioré. Le V12 disparait en 1995 (ne restant disponible que sur commande spéciale). La XJS quitte les chaînes le 4 avril 1996, après 21 ans de production et 113 413 exemplaires vendus.

Caractéristiques techniques (4.0) :

  • Moteur : 6 en ligne 4.0, 91 x 102 mm, 24 soupapes DOHC. Rapport volumétrique de 9.5:1. Injection électronique multipoint Lucas.

  • Puissance : 225 ch à 4 750 tr/min (1992)

  • Couple : 377 Nm à 3 650 tr/min

  • Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 vitesses (rapport de pont 3.54) ou automatique ZF 4 vitesses.

  • Pneus : 235/60 VR15

  • Système de freinage : disques ventilés à l'avant, disques à l'arrière et antiblocage.

  • Performances : 0-100 km/h en 7,9 s, 227 km/h en vitesse de pointe (boîte manuelle).

La XJS 3,6L de Stephan

Cela fait à présent une petite année que Stéphan roule avec son XJS 3,6L. Ancien propriétaire de Porsche 911, de Jaguar XK, de plusieurs allemandes. Il a pu constater depuis ces derniers mois qu'il y prend tout autant de plaisir à rouler, puisqu'il s'en sert quotidiennement, qu'avec des voitures plus actuelles. Elle a 25 ans et son comportement ainsi que son confort sont toujours d'actualité. Il faut dire que son modèle est dans un état irréprochable. Il pris le temps de la chercher, il en a vu plus d'une dizaine avant de jeter son dévolu sur ce 3,6L. Son premier choix était un V12, moteur qu'il connait bien puisqu'il a longtemps utilisé une Daimler Double Six. Mais après avoir essayé le 3,6L, il a dû se rendre à l'évidence, il lui sied à merveille et sa fiabilité n'a jamais été remise en cause grâce à un entretien méticuleux. Elle est dans son état d'origine ! Rare...

J'ai conduit quelques autos, vous vous en doutez, mais j'ai pris un plaisir fou à piloter cette XJS, feulement doux du six cylindres, confort princier, tenue de route qui répond au doigt et à l'oeil aux deux doigts posés sur la vente fine du volant.

Si j'en trouve une dans le même état, je risque de craquer !

Nous remercions le Château Grattequina à Blanquefort (aux portes de Bordeaux) de nous avoir accueilli pour nos photos.

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