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Alpine A110 VS Berlinette : Le choc des générations

  • Julien Bertaux, L'argus
  • 17 juil. 2017
  • 4 min de lecture

L'Alpine A110 de 2017 rencontre celle grâce à qui tout a commencé : la Berlinette. La nouvelle venue est logiquement mieux équipée, plus performante, en un mot plus moderne. Mais, à y regarder de plus près, le souci de conserver les fondamentaux de la doyenne est aussi frappant.

Nous avons déjà découvert la nouvelle Alpine A110 au salon de Genève en mars 2017. Cette fois-ci nous la retrouvons dans son milieu naturel, sur l’asphalte et non sur la moquette d'un stand.

Nous avons convié Jean-Jacques Mancel, accompagné de sa Berlinette 1600 SC de 1973, afin de recueillir ses impressions et de confronter en direct ces deux sportives.

Le Look

Il n’y a pas photo, la nouvelle Alpine A110 tient de sa mère. Hormis un porte-à-faux arrière plus court, les proportions sont très proches. Longueur compacte, toit bas et largeur conséquente, ces deux autos ont des physiques d’athlète.

Cependant, les dimensions ne sont plus comparables. Les normes de sécurité ont évolué depuis les années 1960, avec pour conséquence des gabarits de plus en plus imposants.

Alpine A110 (2017) / Berlinette 1600 SC (1973)

  • Longueur 4,18 m / 3,85 m

  • Largeur 1,80 m / 1,52 m

  • Hauteur 1,25 m / 1,13 m

  • Empattement 2,42 m / 2,10 m

La ligne générale de la nouvelle A110 s’inspire largement de la précédente génération. C’est comme si sa carrière ne s’était pas arrêtée pendant 40 ans. Un peu à l’image d’une Porsche 911, dont le look évolue subtilement au fur et à mesure des générations.

Ainsi, de nombreux détails font référence au passé. À l’avant, on peut citer les nervures du capot et les doubles optiques, ainsi que le bossage pour celles placées vers l’intérieur et, bien sûr, le marquage Alpine.

Même remarque pour le profil au niveau de la nervure qui court sur le flanc de carrosserie, de la découpe des vitres, de la forme de lunette arrière qui déborde sur les côtés et du dessin des jantes.

En revanche, à l’arrière, les similitudes sont inexistantes. L’A110 de 2017 emploie un diffuseur et un échappement central, absent sur l’ancienne. Certains reprochent à la nouvelle Alpine de ressembler à une Audi, notamment au niveau des feux arrière.

L'habitacle

A l’intérieur, Alpine a fait table rase du passé. Hormis le dessin des contre-portes, aucun élément néo-rétro ne s’invite à bord. Ce qui frappe au premier abord est la facilité pour s’installer à son volant. Jean-Jacques est bien placé pour s’en rendre compte. « Dans la Berlinette, entrer et sortir nécessite de l’effort. Avec la nouvelle, c’est beaucoup plus facile ! ».

La position de conduite a aussi connu de nombreuses améliorations. L’apparition d’un repose-pied n’est pas un luxe, volant et pédalier sont très bien positionnés. Les charmants compteurs à aiguilles laissent place à une dalle numérique, dont l’affichage peut être modifié via la touche sport sur le volant.

Trône au centre de la planche de bord un autre écran, qui permet de ranger définitivement la carte routière au placard et de se laisser guider par le GPS. Il affiche également de nombreux paramètres, difficilement imaginables dans la Berlinette : pression du turbo, températures de l’air d’admission, des embrayages et de l’huile de boîte, angle du volant, chronomètre lors des sorties sur circuit...

La nouvelle Alpine sera certainement très à l’aise sur circuit mais elle n’est pas conçue comme une « pistarde » et ne peut faire l’impasse sur la polyvalence. C’est pour cela qu’elle adopte des équipements indispensables aujourd’hui, comme la navigation ou encore la climatisation automatique. Mais ce n’est pas tout. Elle dispose de deux coffres (avant et arrière) d’environ 100 litres chacun. Une évolution bienvenue puisque la Berlinette n’offre aucun espace de rangement.

La technique

Alpine a gardé la même philosophie : petit moteur, architecture similaire et poids plume. La Berlinette 1600 SC est animée par un bloc 1.6 de 120 ch. La nouvelle venue bénéficie d’un moteur légèrement plus gros (1.8 l) mais, grâce à son turbo, la puissance fait un bond en avant : 252 ch. Résultat, elle peut atteindre 250 km/h et abattre le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. L’ancienne ne démérite pas pour autant, avec près de 210 km/h en vitesse de pointe.

Concernant la transmission, l’Alpine cru 2017 est dans l’ère du temps : boîte de vitesses à double embrayage et 7 rapports. Les passages de rapport ne sont pas comparables avec ceux de la Berlinette, le confort non plus...Cependant, le constructeur n’exclut pas une version équipée d’une transmission manuelle.

Répartition des masses oblige, le réservoir prend place à l’avant et le moteur est en position centrale arrière transversale. Ce n'est pas tout à fait équivalent à notre doyenne du jour : son moteur est en position longitudinale et placé en porte-à-faux.

Pour garantir de belles performances malgré un petit moteur, la caisse de la Berlinette se doit d’être la plus légère possible. Entièrement en polyester, elle permet de limiter le poids de l’auto à 800 kg environ. Le programme minceur est toujours de vigueur aujourd’hui, mais il a évolué car la structure fait appel à de l’aluminium. Malgré les contraintes sécuritaires (crash test) et les nombreux équipements de confort, la nouvelle Alpine ne pèse que 1 103 kg dans cette série Première Edition.

Bilan

Ces deux Alpine sont très différentes mais la philosophie reste la même : offrir de belles sensations au volant d'une petite sportive légère, sans superflu. Même le positionnement tarifaire est similaire puisque cette Berlinette était vendue environ 40 000 francs à l'époque, soit dans un même registre de prix que la nouvelle A110 Première Edition facturée 58 500 €.

Mais il reste encore une inconnue : ce qu'elle vaut réellement volant en main. Il va falloir patienter un peu. Les premiers essais ne sont prévus qu'en octobre 2017.

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